Le Goujon, connu sous de nombreux noms régionaux tels que gressling, grougneau, ou encore tragan, appartient à la famille des Cyprinidés, largement répandue en Europe et reconnue pour la diversité de ses espèces. Ce petit poisson d’eau douce est apprécié pour ses qualités gustatives, notamment en friture, bien qu’il soit devenu plus rare dans certains cours d’eau.
Alimentation
Le régime alimentaire du Goujon est principalement composé de vers, mollusques, petits insectes et crustacés, ainsi que de larves d’insectes et de crustacés, incluant les tricoptères. Il consomme également des végétaux et des algues, ce qui en fait une espèce omnivore avec une préférence pour les fonds riches en matières organiques où ces ressources alimentaires sont abondantes.
Description Physique
Le Goujon se caractérise par un corps allongé avec des flancs blancs mouchetés de taches bleutées et un dos vert-bleu. Ses nageoires caudale et anale sont marquées de taches noires. Distinctifs, ses yeux sont relativement grands, et sa mâchoire supérieure est munie de deux barbillons courts, facilitant la détection de nourriture dans le fond sableux des rivières et des lacs. La ligne latérale compte entre 40 et 42 écailles, un trait typique chez ce poisson.
Habitat et Comportement
Le Goujon préfère les eaux claires et fraîches, occupant des habitats benthiques où il vit de manière grégaire. Il est souvent trouvé dans des zones à fonds sableux près des berges riches en matières organiques. Sa présence est un indicateur de la qualité de l’eau, car il privilégie les milieux aquatiques préservés des pollutions. Les cours d’eau rapides, les fonds limoneux des rivières, ou encore les berges de certains lacs constituent son environnement de prédilection.
Reproduction
La période de reproduction du Goujon s’étend de mai à juin. Durant cette saison, les mâles développent des tubercules nuptiaux sur la tête, un signe distinctif de leur maturité sexuelle. Les femelles pondent entre 1 000 et 3 000 œufs parmi les pierres et la végétation aquatique des zones à courant. Les œufs, une fois pondus sur le fond de gravier ou au sein de la végétation, incubent pendant 2 à 3 semaines.
Conclusion
Bien que sa taille modeste ne fasse pas du Goujon une prise majeure pour certains pêcheurs, il reste un choix populaire pour la pêche au coup, surtout pour ceux qui apprécient sa chair en friture. Sa diminution dans certaines régions souligne la nécessité de pratiques de pêche durable et de mesures de conservation pour protéger ce petit poisson, témoin de la santé de nos cours d’eau. Sa présence contribue à la biodiversité et au maintien des écosystèmes aquatiques, faisant de lui un maillon essentiel de la chaîne alimentaire dans son habitat naturel.